• Autre: L'ascenseur du collège-lycée

    Voici les propos d'un « très bon journaliste » du « journal du collège-lycée ».

    « Quel journal?

    - Voyons! Le journal du collège-lycée!

    - Ecoute. Nous sommes dans la même classe, tu n'es même pas journaliste (et, si tu l'étais, tu ne saurais même pas écrire une simple dépêche, alors un article...), et en plus il n'y a aucun journal dans ce lycée. Je n'aime pas qu'on se fiche de moi!

    - S'te plaît, sois cool. Mets-moi ça dans ton blogue.

    - Mais ça parle de voitures, mon Dieu! Qu'est-ce que mes lecteurs penseront d'un article sur un ascenseur?

    - Pas n'importe quel ascenseur: l'ascenseur du collège-lycée. Celui qui fait frémir, qui fait trembler de peur, qui vibre de façon inquiétante, dont les boutons sont fixés à l'adhésif, que seuls les plus téméraires osent affronter...

    - L.O.L.! Ça nous arrangerait bien s'il n'était pas réservé qu'aux professeurs et aux personnes à... à... voilà: « mobilité réduite »!

    - Et encore, tous les profs ne le prennent pas! Bon, s'il te plaît, mets-le sur ton blogue, cet article. Lis-le, tu verras la qualité de mon écriture, le style parfait, le...

    - Ça va, ça va, lâche-moi, je vais voir.

    - Merci, merci. Tu es le meilleur, le plus beau, le plus fort; je ne te remercierais jamais assez...

    - C'est ça, c'est ça. »

    Bon, ben... voilà:

    L'ascenseur du collège-lycée

    L'ascenseur du collège-lycée est le meilleur moyen d'aller du 1er au 5ème étage sans s’essouffler. Ce qui est dommage, c'est qu'il est interdit aux élèves (bien portants, il faut le préciser...): seuls les professeurs (et les élèves qui ne sont pas bien portants, il faut encore le préciser, comme ça je n'ai pas de problèmes avec l'administration, il en faut peu pour qu'ils soient pas contents...) ont le droit de l'utiliser, sauf que les professeurs eux-mêmes préfèrent les escaliers, les uns parce qu'« [ils] [prennent] soin de [leurs] corps », les autres parce qu'« [ils] ne [veulent] pas l'attendre » (ah oui: il est leeeent...). D'autres, eux, ne le prennent pas pour la simple raison que « c'est dangereux ».

    « Dangereux ». Le grand mot est lâché. « Dangereux ». Que c'est triste pour ce pauvre ascenseur! Pourquoi mettre la faute à ce pauvre ascenseur gris, à l'intérieur bleu (sale), au cadre extérieur de marbre rouge-rose (donc « rœsge », d'après un cousin à moi...), aux portes qui (ne) ferment (pas) bien, qui ne fait qu'accomplir sa mission la plus importante: monter (ou descendre) d'un point A à un point B.

    D'ailleurs, nous, nous sommes bien fiers de cet ascenseur, surtout de son sol fait de pierres précieuses (ou de plastoc brillant, en tous cas le sol brille et personne ne sait pourquoi...). Et là où l'on pense que notre ascenseur mérite une médaille, c'est quand il coince alors que quelqu'un est dedans. Les professeurs se disent « ça, ça montre que cet ascenseur est dangereux ». Plein de témoignages donnent une idée de ce qu'ils pensent de ce triste moyen de locomotion (mais on n'en a recueilli qu'un seul: celui de la professeure d'espagnol: « ¡Es muy peligroso! »). 

    Et puis, pourquoi n'aime-t-on pas se retrouver coincé dans un ascenseur? Moi, je trouve que c'est le meilleur moyen de retrouver son calme et de réécouter sa voix intérieure, de réfléchir à ses péchés (où vais-je chercher tout ça?), de profiter d'un calme qui devient de plus en plus rare, de dormir parfois! Je repose la question: pourquoi n'aime-t-on pas se retrouver coincé dans un ascenseur? A-t-on peur de cette rumeur brésilienne qui raconte qu'un ascenseur peut être un lieu hanté? A-t-on peur de voir apparaître quelques monstruosités? Et si elles apparaissent, que va-t-il arriver? Moi, je pense que la meilleure réponse est « il n'arrivera rien ».

    Nous n'allons pas débattre sur l'existence des monstres. J'insiste juste sur le fait que se retrouver coincé dans un ascenseur n'a que des qualités. Mais passons...

    Qu'y a-t-il d'autre à dire? Qu'il n'atteint pas tous les étages? C'est vrai qu'il est inutilisable au sous-sol et au 2ème... Mais je crois que c'est tout, il ne faut pas éxagérer les choses. Cet ascenseur n'est pas (très) dangereux. Si l'envie me prenait de l'utiliser, je pense que je ne le regretterais pas. Mais, même si l'envie me prenait, justement, je ne le prendrai pas, et ce pour une raison très simple: je ne peux pas le prendre, vous savez pourquoi. D'ailleurs, si je le pouvais, je le prendrais tous les jours, cet ascenseur! Et seul, j'en suis capable.

    Alors, s'il vous plaît, arrêtez de traiter l'ascenseur du collège-lycée de la sorte. Les professeurs ne font qu'exagérer les choses, vous le savez bien. Et venez le prendre avec moi - finalement, je ne peux pas le prendre seul: le bruit de fond à l'intérieur est inquiétant...

    Voilà. C'est fini. Pour le coup brésilien, vous pouvez aller le comprendre ici. Vous pouvez me retrouver sur Facebook et répondre au sondage, si vous le voulez. A la prochaine sur Ady et les automobiles.

    « ¡Es muy peligroso! » signifie « Il est très dangereux! ». De nada.

    « Autre: Un peu de musique...Autre: Un court-métrage Disney très émouvant... »

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